Des viticulteurs-paysagistes au cœur de la biodiversité
Du rouge-intense du raisin au vert profond des sous-bois, chaque domaine du Périgord a compris, parfois avant l’heure, la nécessité de composer avec la nature pour garantir la pérennité et la qualité de ses vins. Le domaine de La Jaubertie, par exemple, recense près de 70 espèces d’oiseaux recensées sur son vignoble, du loriot au faucon crécerelle. (Source : Ligue pour la Protection des Oiseaux Dordogne)
- Des nichoirs pour mésanges et chauves-souris, régulant ravageurs naturellement.
- Plantation d’arbres fruitiers autour des parcelles pour diversifier les insectes pollinisateurs.
- Abris pour hérissons et autres petits mammifères, invisibles pour le visiteur distrait, mais essentiels à l’équilibre écologique.
Sauvegarde des cépages anciens et transmission du savoir-faire
Préserver le paysage, c’est aussi maintenir la diversité de ses cépages : la fameuse Ondenc, jadis star du Bergeracois, revit aujourd’hui sur 4 hectares répartis dans 3 domaines. Certains châteaux, tel que le Château des Eyssards, se sont engagés dans un projet de réhabilitation de cépages oubliés, en partenariat avec l’INRAE, offrant une palette plus large au terroir et limitant la standardisation des paysages viticoles.
L’accueil du public, la transmission orale lors des visites guidées et la participation active aux Journées du Patrimoine contribuent à ancrer ces pratiques dans le tissu local. Chaque sentier, chaque alignement de vignes, chaque muret raconte une page d’une histoire collective du Périgord.