Le Périgord, ce pays de lumière dorée où les vignes s’étendent comme autant de fils tirés entre les crêtes et collines, doit sa beauté à plus que ses rangs de ceps et à ses châteaux altiers. Son visage a été sculpté, pierre à pierre, par des générations de bâtisseurs et de vignerons. Ici, murs de pierre sèche, terrasses et petits murets sont loin d’être de simples éléments de décor : ils sont les témoins discrets d’une histoire rurale, les garants d’un fragile équilibre écologique, et de précieux alliés dans la viticulture.
La pratique de la construction en pierre sèche remonte au Néolithique, mais c’est surtout au XIX siècle, avec l’essor viticole, que le paysage périgourdin se pare d’innombrables linéaires de murs et terrasses. Leur présence aujourd’hui évoque moins une nostalgie d’autrefois qu’une compréhension subtile du terroir, où chaque pierre répond à un besoin concret.