Loin d’être de simples reliques, forêts, rivières et zones boisées dessinent aujourd’hui l’avenir de la viticulture périgourdine. Les projets d’agroforesterie se multiplient, soutenus par des recherches de l’INRAE et des collectifs locaux, qui démontrent l’impact positif du « mosaïquage écologique » sur la résilience des terroirs. Certaines propriétés testent la replantation de haies champêtres et la réintroduction d’essences locales (châtaignier, alisier, bouleau) pour préserver la diversité biologique tout en renouvelant la vitalité des sols. La présence de corridors boisés, désormais encouragée dans les cahiers des charges HVE (Haute Valeur Environnementale), devient un critère apprécié des amateurs éclairés.
La singularité du Périgord tient alors à cette discrète harmonie entre sauvagine et culture, entre explorations du vivant et sagesse des traditions. Les bois, les rivières et les forêts, si souvent discrets dans l’ombre des ceps, sont autant de garants du goût, de la beauté et de la durabilité d’un patrimoine inimitable : celui du vin et du paysage.